La série des podcasts sur les « prises de parole publiques de MSF » est basée sur la collection des études de cas du même nom. À l’instar des études, elle examine les contraintes, questionnements, dilemmes et controverses concernant les prises de parole publiques auxquels Médecins Sans Frontières a été confrontée au cours de son histoire.
Ceux-ci sont restitués à travers des extraits de documents d’archives et d'articles de presse. Des extraits d’entretiens avec les protagonistes de MSF éclairent également les analyses sur les positions prises à l’époque des événements.
Podcast « prises de parole publiques de MSF : Srebrenica »
shows.acast.comLa première série de ce podcast est basée sur l’étude de cas «MSF et Srebrenica 1993 – 2003».
Cette série de cinq épisodes examine les contraintes, questionnements et dilemmes posés par la prise de parole publique aux équipes de MSF présentes dans l’enclave musulmane de Srebrenica depuis le début de son siège par les forces bosno-serbes, en 1993, jusqu’à sa chute, en juillet 1995 et les massacres qui ont suivi, qualifiés, depuis, d’«actes de génocide» par la justice internationale.

Épisode 1 – Entrer dans l’enclave
Alors que les Nations unies (ONU) ont déclaré Srebrenica «zone de sécurité» en mars 1993, la communauté musulmane piégée à l'intérieur de la ville vit sous des bombardements constants. MSF fourni des soins médicaux tout en commençant à se demander quelle protection l'ONU peut réellement offrir.

Épisode 2 - Une prison à ciel ouvert
Alors que la violence s’intensifie MSF est la seule source de soins médicaux à Srebrenica. L’association se demande si son rôle dans la ville assiégée n’est pas celui de médecins geôliers. MSF contribue t'elle sans le vouloir à la purification ethnique menée par les Serbes de Bosnie ? Appeler à l'évacuation des Bosniaques pourrait-il avoir pour effet d'aider la politique de nettoyage ethnique conduite par les Serbes de Bosnie afin de chasser les Musulmans et revendiquer leurs terres ? Et si les Bosniaques veulent partir, quelle devrait être la position de MSF ?

Épisode 3 – La chute de la «zone de sécurité»
En juillet 1995, Srebrenica est tombe aux mains des Serbes de Bosnie et environ 8 000 hommes et garçons musulmans sont massacrés. Comment cela peut-il se produire en présence de Casques bleus des Nations unies (ONU) dans une ville déclarée « zone de sécurité » ? Quels mécanismes MSF met-elle en place pour dénoncer l'incapacité de l'ONU à protéger la population de Srebrenica ?

Épisode 4 – Pas d’accords de paix au détriment de la justice
Après la chute de Srebrenica, des milliers de personnes sont mortes, portées disparues ou ont été transférées dans des camps de réfugiés. MSF s’interroge sur ce qui peut être fait pour s’assurer que la paix ne soit pas conclue au détriment de la justice. Où résident les responsabilités ayant conduit à ce drame ?

Épisode 5 - Établir les responsabilités
De nombreux pays n’assument pas la responsabilité de leurs (in)actions dans l'enclave. MSF France décide de faire pression sur le Parlement français pour qu'il enquête sur le rôle de la France dans la chute de Srebrenica, en lançant un appel à une commission d'enquête parlementaire. Une organisation humanitaire doit-elle s'exprimer et plaider en faveur d'enquêtes gouvernementales officielles afin d’établir les responsabilités, de documenter les événements, de demander justice et de défendre les droits humains ?
L’étude de cas sur les prises de parole publiques «MSF et Srebrenica 1993-2003»
Podcast «prises de parole publiques de MSF: Auprès des réfugiés rwandais, traqués au Zaïre-Congo en 1996-1997»
open.spotify.comCe podcast de la série les « prises de parole publiques de MSF » est basé sur l’étude de cas : Traque et massacres des réfugiés rwandais au Zaïre-Congo : 1996-1997
Nous y examinons l’expérience de MSF confrontée aux conséquences du génocide des Rwandais tutsis de1994, et en particulier à son impact sur les populations locales et les réfugiés vivants dans un des pays voisins du Rwanda : le Zaïre, rebaptisé depuis République démocratique du Congo.
Au cours de 8 épisodes, nous décrivons les violences qui ont frappé le Zaïre en 1996 et en 1997. Nous examinons les contraintes, les questionnements et les dilemmes posés aux équipes de Médecins Sans Frontières, alors qu’elles s’efforcent de porter secours aux réfugiés rwandais et aux populations locales dans l’est du Zaïre.

Épisode 1 - La reprise du conflit dans l’est du Zaïre
En 1996, MSF tente d’alerter la communauté internationale sur la résurgence des conflits dans l’est du Zaïre, dont ses équipes sont les témoins. Installés dans les camps, où ils tiennent les réfugiés en otage depuis leur fuite du Rwanda en juin 1994, les perpétrateurs du génocide des rwandais tutsis menacent et attaquent également les populations civiles zaïroises. Le nouveau régime rwandais et son alliée zaïroise l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo-Zaïre réagit en attaquant les camps.

Épisode 2 - Guerre de l'information sur le nombre de réfugiés
Alors que l’instabilité s’accroît dans l’est du Zaïre, MSF et les autres organisations humanitaires finissent par perdre l’accès à la région et aux réfugiés. MSF craint alors que des milliers de ces réfugiés ne meurent. L’organisation décide d’appeler à une intervention armée internationale et d'alerter sur le sort de la population en prévoyant une catastrophe sanitaire si l’accès n’est pas donné aux organismes d’aide.

Épisode 3 - Sous le feu de la presse
En novembre 1996, l’offensive menée par des forces de l’Alliance et de celles du Rwanda vide les camps de réfugiés de l’est du Zaïre de leur population. Une partie est rapatriée vers le Rwanda et l’autre prend la fuite dans la forêt. MSF dénonce alors les conditions de ce rapatriement et se voit reprocher par la presse ses prévisions « catastrophistes » tenues quelques semaines plus tôt.

Épisode 4 - Les humanitaires utilisés comme appât.
Enfin autorisées à entrer au Sud-Kivu, les équipes de MSF découvrent que les réfugiés y sont massacrés par l'Alliance et ses alliés, en particulier dans le Massisi et dans la région de Shabunda. Elles comprennent qu’elles sont utilisées par les forces de l’Alliance comme appât pour attirer les réfugiés hors des forêts et les massacrer.

Épisode 5 - L’exode dans la forêt
L‘Alliance contrôle maintenant tout le Kivu et les réfugiés continuent à fuir son avancée rapide, vers l’est à travers la forêt. MSF lutte pour maintenir un accès à ces populations en dépit des restrictions et des menaces qui pèsent sur la sécurité de ses équipes. Elle continue à recevoir des témoignages de massacres commis contre les réfugiés.

Épisode 6 - Plaidoyer silencieux contre prise de parole publique
Les équipes des missions exploratoires de MSF terminent leur rapport sur leurs visites dans le Masisi et à Shabunda, au Kivu. Les détails sur les charniers, les massacres et le fait que l'Alliance a bien utilisé des équipes humanitaires comme appât pour attirer les réfugiés hors des forêts provoquent une onde de choc dans le mouvement MSF. Un débat éclate sur l’utilisation des informations collectées : doivent-elles être rendues publiques ou non ?

Épisode 7 - Le rapport « Forcés à fuir »
En mai 1997, MSF publie une nouvelle étude décrivant les mouvements des réfugiés dans la région des Grands Lacs et le sort qui leur est fait. Il est prévu de distribuer ce rapport à un groupe restreint de journalistes, en leur demandant de ne pas citer MSF comme la source de ces informations. Mais un manque de communication entre les sections et avec les équipes sur le terrain exacerbe les tensions.

Épisode 8 – Les leçons à tirer des rétrospectives
À partir de la mi-97, les équipes de MSF s’efforcent de travailler à nouveau ensemble. L’organisation rend publiques des études rétrospectives qui permettent de retracer l’odyssée des réfugiés à travers la jungle zaïroise et apporte son témoignage aux enquêtes internationales sur les violations des droits humains dans la région.