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Portraits of MSF health workers in Gaza healing the wounds of the Great March of Return
Rapport international d'activités 2019

Palestine

Responding to war in Ukraine
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MSF en Palestine en 2019 En 2019, Médecins Sans Frontières (MSF) a dispensé des soins chirurgicaux et postopératoires à des milliers de personnes blessées dans les manifestations à Gaza, et des soins en santé mentale aux victimes des tensions politiques en Cisjordanie.
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Gaza 

Les manifestations dites de la « Grande marche du retour », le long de la clôture qui sépare Israël de la Bande de Gaza, se sont poursuivies tout au long de l'année, mais avec moins de participants et de blessés qu'en 2018. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies, 1’822 Palestiniens ont été blessés par des tirs à balle réelle de l'armée israélienne en 2019. Or, des milliers de blessés des manifestations de 2018 requièrent encore des traitements longs et complexes. Les énormes besoins médicaux dépassent de loin la capacité du système de santé, paralysé par une décennie de blocus israélien et par le manque de fournitures et d'équipements médicaux essentiels.   

Nous avons admis 1’169 personnes blessées lors des manifestations dans quatre cliniques, à Beit Lahia, Gaza, Zone centrale et Khan Younis. Nous avons fourni pansements postopératoires, physiothérapie et conseil psychosocial. À l'hôpital Dar Al-Salam au sud de Gaza, et à l'hôpital Al-Awda au nord, nous offrons une prise en charge chirurgicale et postopératoire, le traitement des infections osseuses, de la physiothérapie et un soutien en santé mentale pour aider les patients à supporter des traitements longs et pénibles. Nos équipes ont opéré 609 patients atteints de traumatismes et pratiqué 1’950 interventions chirurgicales. 

Les blessures sont graves et complexes, et le taux d'infections résistantes aux antibiotiques est élevé chez nos patients. Nous avons donc porté la capacité hospitalière et chirurgicale à 36 chambres d'isolement, 19 lits en chambres communes et trois blocs opératoires dans les hôpitaux Dar Al-Salam et Al-Awda.  

En avril, nous avons ouvert à Gaza le premier laboratoire équipé pour analyser des échantillons d'os et de tissus mous, un service essentiel pour identifier les bactéries à l’origine des infections. Auparavant, les échantillons devaient être analysés en Israël, une procédure chronophage et compliquée.  

Outre les traumatismes, nous avons admis 5’531 brûlés dans nos cliniques et fourni une équipe à l'unité des brûlés de l'hôpital Al-Shifa pour pratiquer de la chirurgie élective. 

Cisjordanie 

Dans un contexte d'occupation permanente et d'intensification de la violence, nos équipes ont continué d’offrir un soutien psychologique gratuit et confidentiel dans toute la Cisjordanie. 

Dans le district d'Hébron, nos équipes de psychologues, conseillers et soignants locaux et internationaux ont assuré des visites à domicile et des sessions psychosociales individuelles et de groupe, ainsi que des consultations en psychothérapie pour adultes, adolescents et enfants touchés directement ou indirectement par la violence liée au conflit.  

À Naplouse et Qalqilya, nous avons offert soutien psychothérapeutique et psychiatrique, thérapies de groupe, sessions de sensibilisation à la santé mentale et activités de soutien psychosocial dans deux cliniques et une consultation ouverte en décembre à Tubas.  

En 2019, nous avons donné au total  5’240 sessions de conseil et de psychothérapie, et un soutien psychothérapeutique à 2’398 patients. 

One year after the “bloodbath” of 14 May
 Murad, 22 ans, blessé pendant les manifestations de la Grande marche du retour.
MSF

TÉMOIGNAGE 

 Murad, 22 ans, blessé pendant les manifestations de la Grande marche du retour.

« Avant, je travaillais, je réparais des antennes paraboliques. Mais maintenant, je ne peux plus travailler et personne ne m'a proposé d'aide. J'ai appris moi-même comment réparer des antennes, des TV. Je pouvais gagner 15 à 20 NIS (4 à 5,50 dollars US) par jour. Depuis ma blessure, je reste à la maison. Je vis avec ma mère et nous ne recevons aucune aide de notre famille. Nous ne pouvons plus payer le gaz pour notre logement d'une pièce et nous nous sommes endettés juste pour pouvoir acheter des biscuits et du pain. C'est dans l'adversité qu'on reconnaît ses amis. Maintenant, je vois que je n'en ai pas. »  

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