Goma, le 27/10/2023 - MSF s’inquiète de la dégradation rapide du contexte sécuritaire et humanitaire, au Nord de Goma, et de ses conséquences pour les populations civiles alors qu’en l’espace de quelques jours, deux structures de soins appuyées par les équipes de Médecins Sans Frontières (MSF) au Nord-Kivu se sont retrouvées au milieu des combats entre différentes factions armées actuellement actives dans la province. Ces événements ont mis en danger la vie des patients et des soignants.
Dans le site de déplacés de Kanyaruchinya (en territoire de Nyiragongo), le lundi 23 octobre, les combats à proximité immédiate du centre de santé ont fait fuir une dizaine de patients hospitalisés pour des cas de choléra. Une vingtaine de personnes déplacées qui vivaient dans des abris de fortune à côté du centre de santé ont également été blessées. Le jeudi 26 octobre, des combats à l’arme lourde se sont déroulés à proximité immédiate de l’hôpital de Bambo, limitant l’accès des patients à l’hôpital pour y recevoir des soins.
Nous condamnons dans les termes les plus catégoriques l’utilisation d’armes dans, autour ou contre les établissements de santé. Nous rappelons à toutes les parties que les structures et les véhicules médicaux doivent être respectés et protégés pour permettre aux agents de santé de soigner et transporter les patients dans un environnement sûr et sécurisé. MSF appelle au respect absolu des installations médicales, des ambulances, du personnel et des patients, ainsi qu'à une meilleure protection des civils.
MSF rappelle que même en temps de conflit, il y a des règles à respecter et notamment la protection des structures de santé et du personnel médical. Ces deux incidents constituent une entrave à l’action humanitaire de MSF qui est présente pour soigner les personnes nécessitant des soins immédiats.
MSF rappelle que même en temps de conflit, il y a des règles à respecter et notamment la protection des structures de santé et du personnel médical. Ces deux incidents constituent une entrave à l’action humanitaire de MSF qui est présente pour soigner les personnes nécessitant des soins immédiats.
L'ampleur de la crise sanitaire et humanitaire en cours doit faire prendre conscience à toutes les parties prenantes que l'accès aux soins ne peut en aucun cas être restreint pour les millions de personnes actuellement déplacées dans la province.
A ce stade, les équipes de MSF dans le Nord-Kivu continuent à répondre aux besoins médico-humanitaires des populations et à supporter les structures de soins du Ministère de la Santé à Masisi, Walikale, Mweso, Bambo, Kibirizi, Nyamelima, Rutshuru, Kanyaruchinya et Goma pour mener ses interventions de manière neutre et indépendante au profit de la population.