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Covid-19 response in Kinshasa

Réponse aux épidémies

La République démocratique du Congo est un des pays les plus pauvres au monde, où près d'un enfant sur dix meurt avant l’âge de cinq ans. Le système de santé peine à faire face aux urgences sanitaires chroniques sur un aussi vaste territoire, où de nombreuses populations vivent dans des zones difficiles d'accès. Les conditions de surpeuplement et d'insalubrité peuvent être un terreau fertile pour les épidémies de rougeole, de choléra, de peste, d'Ebola ou d'autres fièvres typhoïdes.

Face à cette situation, Médecins Sans Frontières met en place un éventail de soins pour une riposte immédiate, en collaboration avec les équipes du Ministère congolais de la Santé.

Réponse aux épidémies

La rougeole est une infection très contagieuse, provoquée par un virus qui touche principalement les enfants. Cette tueuse silencieuse est la plus grande épidémie enregistrée en RDC depuis des décennies. La vaccination est l’outil le plus efficace afin de diminuer la fréquence de la maladie et ses redoutables complications. Les stratégies de surveillance initiées par MSF permettent d’identifier les nouvelles zones affectées par l’épidémie et déclencher des interventions le plus rapidement possible.

Entre 2018 et 2020, la plus grande flambée jamais enregistrée dans le pays avait fait des ravages en RDC. En à peine deux ans, plus de 460 000 enfants avaient contracté la maladie et près de 8 000 y avaient succombé. Au cours de ces deux années, MSF avait envoyé des équipes d’urgence dans 22 des 26 provinces de RDC, courant après les foyers épidémiques, vaccinant au final plus de 2,3 millions d’enfants et prenant en charge 90 000 malades. En 2019, le Ministère de la Santé et ses partenaires avaient lancé des plans de riposte, suivis d’activités vaccinales supplémentaires (AVS) ciblant des millions d’enfants.

Ces activités ont permis de faire baisser le nombre de cas, sans toutefois couper totalement la chaîne de transmission.

La maladie la plus contagieuse au monde

La rougeole est une maladie virale propagée par la toux, les éternuements ou par le contact direct avec des sécrétions nasales ou laryngées. Les enfants qui contractent la maladie peuvent faire face à de graves complications, du fait notamment que la rougeole ‘efface’ leur mémoire immunitaire, mettant leur santé et leur vie à risque pour des années. Un vaccin peu coûteux et efficace à 85% existe depuis des années, offrant une protection de plusieurs dizaines d’années aux enfants vaccinés.

« La rougeole est la maladie la plus contagieuse au monde, près de dix fois plus que la COVID-19 », explique Anthony Kergosien, coordinateur du Pool d’Urgence Congo. « Pour lutter efficacement contre ce fléau en RDC, il faudrait une couverture vaccinale de 95% avec deux doses par enfant, et des campagnes de ‘ratissage’ régulières pour vacciner ceux qui passent entre les mailles du filet, y compris dans les zones les plus difficiles d’accès. Mais on en est encore très loin. »

Des défis gigantesques

En RDC, la lutte contre la rougeole ressemble parfois à une course sans fin. Les efforts destinés à enrayer la propagation de la maladie se heurtent aux gigantesques défis que le pays doit relever : un programme national de vaccination et de surveillance qui doit être renforcé ; une très forte natalité qui expose chaque jour de nouveaux enfants à la maladie ; un système de santé sous-équipé ; des difficultés géographiques ou sécuritaires pour accéder à certaines régions.

Dans l’ex-Katanga, tout au sud de la RDC, MSF a mis en place le projet URGEPI pour mieux répondre aux épidémies de rougeole successives. La surveillance épidémique globale se fait grâce à un système d’alerte prenant en compte le risque épidémique.

Ce dernier varie géographiquement en fonction de la couverture vaccinale et des précédentes épidémies.

Le projet a trois autres volets qui permettent d’améliorer la réactivité et la réponse : la riposte, c’est-à-dire l’intervention en cas d’alerte avec la vaccination et la prise en charge des malades ; la prévention avec le renforcement des capacités de vaccination ; et le support du laboratoire situé à Lubumbashi, qui permet de confirmer plus rapidement le diagnostic.

« Les enjeux de réactivité dans la réponse aux épidémies de rougeole sont cruciaux », explique Birgit Nikolay, chargée des activités épidémiologiques d’URGEPI. « Détecter l’épidémie tôt reste difficile car il y a des retards dans la transmission des données de surveillance et dans la confirmation biologique des cas. Faire parvenir les vaccins et le matériel médical dans des zones éloignées, notamment en respectant la chaîne du froid, peut aussi prendre du temps. »

Depuis le début de l’année 2022, le pays fait face à de nouvelles flambées. Nos équipes d’urgence interviennent pour soigner les patients et organiser des campagnes de vaccination dans les provinces affectées.

Le 25 juin 2020, le Ministre de la Santé a déclaré la fin de la dixième épidémie d'Ebola en RDC, près de deux ans après son apparition dans le Nord Kivu, le 1er août 2018. Cette épidémie, la plus importante à laquelle ont dû faire face la RDC et ses partenaires – et la deuxième jamais enregistrée depuis l’épidémie de 2014-2016 en Afrique de l’Ouest -, a fait rage dans tout le nord-est du pays. L’épidémie a d'abord été concentrée à Mangina, dans la province du Nord-Kivu, avant de se propager, au cours des mois suivants, simultanément vers le sud, vers les villes de Beni et Butembo, et au nord, dans la province voisine de l'Ituri. Quelques cas ont également été signalés en Ouganda à partir de juin 2019, puis à Goma en juillet 2019 et au Sud-Kivu en août 2019, mais la présence du virus y a été de courte durée. L'épidémie a enregistré un total de 3 470 cas (3 317 cas confirmés et 153 probables), et a coûté la vie à 2 287 personnes ; 1 171 personnes ont survécu.

MSF s’est investi dans l’offre de soins gratuits aux patients dans les centres de traitement et de transit d'Ebola, a participé à la vaccination des personnes à risque et a engagé les communautés dans des activités de promotion de la santé. Contrairement aux épidémies précédentes, qui se sont généralement produites dans des zones relativement isolées et peu peuplées où il était plus facile de contenir la propagation du virus, cette épidémie est apparue dans des zones densément peuplées, le long de routes commerciales transfrontalières et dans des zones de conflit, où des groupes armés étaient actifs.

Le rôle de MSF dans la réponse à la 10e épidémie d’Ebola

Pour la première fois dans une réponse à la maladie à virus Ebola, MSF a été amené à collaborer avec un réseau plus large d'agences et d'organisations sous la supervision et la coordination du Ministère de la Santé (MSP) et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). En général, les axes d’interventions de l’organisation médicale ont été les suivants :

  • Vérification des alertes
  • Prise en charge des patients Ebola confirmés et suspects
  • Prévention et contrôle des infections dans les structures de santé, y compris la décontamination des établissements de santé dans lesquels des patients confirmés d'Ebola s’étaient rendus
  • Vaccination
  • Construction et gestion de Centres de traitement Ebola, de centres de transit et de centres de transit décentralisés/intégrés
  • Engagement communautaire et promotion de la santé
  • Soutien pour l’accès aux soins primaires et secondaires

Au total, ce sont 12 277 personnes qui ont été admises dans les structures soutenues par MSF et 447 qui ont été prises en charge ; 218 patients ont survécu et plus de 27 000 personnes ont été vaccinées. 

Alors que les doses de vaccin Merck® étaient insuffisantes dans le pays, MSF a plaidé pour l’introduction d’un deuxième vaccin (Johnson & Johnson®) en vue de renforcer la couverture vaccinale contre Ebola en RDC. Ainsi après une longue période de négociation et de préparation, la vaccination JJ a commencé à Goma en 2019 : 16 080 personnes ont reçu la première dose et 9 560 ont reçu la deuxième dose.

Tirant avantage de son expérience à Beni et en Ituri, notamment sur l’importance de l’engagement communautaire, MSF a commencé à plaider pour une décentralisation et une réintégration de la réponse à Ebola dans les structures de santé publiques existantes - un dispositif de « décentralisation » des soins a ainsi été mis en place dans cinq aires de santé de Beni avec une prise en charge intégrée des autres pathologies, l’identification, l’isolement et la prise en charge des cas suspects ainsi que le référencement des cas confirmés au centre de traitement.  Le risque de futures épidémies d'Ebola, conjugué avec la présence de maladies telles que le choléra ou la rougeole, endémiques à Goma, ont conduit MSF à construire une structure permanente, gérée par le MSP, pour l'isolement et le traitement des maladies infectieuses.  En lien avec l’épidémie d’Ebola à Beni, MSF a  mis en place. Après le départ de l’ONG ALIMA, MSF a repris la gestion du centre de traitement Ebola en septembre 2019.

la réponse à la 11e :

L'épidémie d'Ebola dans le nord-est de la RDC n’était pas encore terminée que la province de l'Équateur, au nord-ouest, notifiait son premier cas, en juin 2020. L'épidémie, la onzième enregistrée dans l'histoire récente de la RDC, s'est propagée relativement lentement, malgré le fait que pas moins de 13 des 17 districts sanitaires de la province aient signalé des cas confirmés d'Ebola. Près de six mois après son déclenchement, le 18 novembre, elle était déclarée terminée. Selon le MSP, 130 patients ont été infectés et 55 sont décédés, soit un taux de mortalité de 42,3 % nettement inférieur aux 66 % observés lors de la précédente épidémie. "Nous avons profité des leçons apprises lors de la précédente épidémie", a expliqué le Dr Guyguy Manangama, responsable des urgences pour MSF. "Ceux-ci ont permis de mieux gérer la situation en Équateur, bien que les deux contextes soient différents. Cette fois, nous avons privilégié une approche décentralisée et avons tenu la population informée à tout moment de l'intervention et du mécanisme de surveillance, afin d'améliorer l'accès aux soins dans la région."

MSF a soutenu le système de santé local et proposé des traitements pour d'autres maladies comme le paludisme et la malnutrition aiguë, en fournissant des soins par le biais de sites fixes et de cliniques mobiles.

Plus de 1 450 consultations ont été réalisées dans 28 centres de santé de cinq districts sanitaires différents, parmi ceux qui ont signalé des cas d'Ebola ou des décès inexpliqués dans la communauté. Le personnel médical local a été formé à la prise en charge des patients et des dons ont été faits pour soutenir les centres de santé locaux.

L'introduction des derniers outils médicaux, notamment des vaccins et des traitements, le renforcement de la surveillance communautaire et un modèle décentralisé de prise en charge des patients ont contribué au déploiement d'une intervention efficace dans des zones souvent difficiles à atteindre. Ces outils, ainsi que l'adaptation de la réponse médicale aux conditions spécifiques sur le terrain, sont les résultats de l'expérience accumulée lors des précédentes épidémies, en faveur d’une meilleure réponse, plus intégrée au système de santé et disponible pour les futures épidémies.

la réponse à la 12e :

·       Appui pour la surveillance épidémiologique ;

·       Aménagement du triage et augmentation de la capacité d’isolement dans les hôpitaux de Matanda et Kitatumba ;

·       Prise en charge des patients admis dans les salles d’isolement des 2 hôpitaux ; Renforcement des mesures de prévention et contrôle des infections dans les structures de santé appuyées.

Et la réponse à la 13e :

·       Appui pour la surveillance épidémiologique ;

·       Triage et prise en charge médicale des patients suspects admis dans les isolements des centres de santé de Butsili et Kanzulizuli ;

·       Prise en charge médicale en ambulatoire des patients (sauf santé maternelle) au centre de santé de Butsili, épicentre de cette épidémie ;

·       Renforcement des mesures de prévention et contrôle des infections dans les structures de santé appuyées ;

·       Engagement communautaire dans le cadre des activités de promotion de la santé.

Bien que l'ampleur des épidémies soit variable d’une année à l’autre, le choléra est endémique en RDC depuis les années 1970. A Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga, des cas sont régulièrement notifiés au sein de la communauté. En mai 2020, à la suite de la déclaration d’une nouvelle épidémie, MSF a commencé la prise en charge des patients dès lors que les capacités provinciales ont été dépassées par les besoins de prise en charge : 20 cas sévères et 1 050 cas simples ont été accueillis par nos équipes médicales. Selon les autorités provinciales, le manque d’hygiène et une fourniture d’eau potable aléatoire (trois fois par semaine) dans les zones touchées sont à l’origine de cette recrudescence de l’épidémie. MSF est également intervenu dans la province du Nord-Kivu, plus précisément dans les zones de santé de : Bambo, où 228 patients souffrant de choléra ont été pris en charge et guéris ; de Kirotshe (42 personnes hospitalisées et guéries) ; de Kitsule (site de personnes déplacées de Kalinga) ; et de Kibua (aire de santé de Karambi).

Dans la province du Nord-Kivu, la stratégie du projet « Goma Cholera » a été révisée en 2020 pour se concentrer principalement sur les activités de prévention. En 2021, MSF a réalisé :

·       La Surveillance épidémiologique sur le choléra, promotion de la santé et engagement communautaire dans 6 aires de santé à haut risque (Buhimba, Sake, Nzulo, Kyeshero, Kiziba et Kasika) ;

·       La Prévention et contrôle des infections dans 6 structures sanitaires dans les aires de santé précitées ;

·       L’Installation de distributeurs de chlore le long des sites de puisage ;

·       La Formations aux associations de camionneurs en charge de l’approvisionnement en eau de la ville et distribution de matériel et de chlore pour améliorer la qualité de l’eau.

Les équipes de MSF organisent également des activités de promotion de la santé et contribuent à la surveillance épidémiologique dans ces différentes aires de santé. Ainsi, 4048 cas ont été traités au cours de l'année. 

Les interventions de MSF dans le cadre de la lutte contre le nouveau coronavirus se sont concentrées sur trois priorités principales :

- Le soutien aux autorités afin de fournir des soins de qualité aux patients atteints par la COVID-19 ;

- La protection des personnes vulnérables et à risque ;

- Le fonctionnement des services médicaux essentiels.

 

Dans l'ensemble de nos projets, les équipes MSF ont amélioré les mesures de prévention et de contrôle des infections afin de protéger les patients comme le personnel et de limiter la propagation du nouveau coronavirus. Dans un tel contexte, il est crucial d'éviter que les établissements de santé n'amplifient l’épidémie ou ne soient contraints de fermer leurs portes.

En RDC, la pandémie COVID-19 a exercé des pressions supplémentaires sur un système de santé déjà fragile ;  les restrictions liées à sa prise en charge ont perturbé l'accès aux marchés et entraîné une augmentation des prix des produits de base. Pour limiter la propagation de l’épidémie, le gouvernement de la RDC a décrété l'état d'urgence le 24 mars, qui comprenait la fermeture des frontières internationales et provinciales, un couvre-feu et la fermeture des entreprises et des écoles. Ces mesures, bien que nécessaires, ont eu un impact direct sur la capacité de réponse des acteurs humanitaires : les restrictions de mouvement et les mesures de distanciation sociale ont réduit la disponibilité du personnel et augmenté le temps nécessaire pour répondre aux besoins.

Epicentre de l’épidémie, la capitale Kinshasa, mégapole de 17 millions d’habitants, a notifié ses premiers patients COVID-19 début mars. La zone de santé de Limete, la plus touchée, a été sélectionnée par MSF pour abriter le premier centre de traitement des patients suspects et confirmés : ouvert fin avril 2020 au sein de l'hôpital Saint-Joseph en appui au Bureau Diocésain des Œuvres Médicales et au Ministère de la Santé, la structure de prise en charge a pu accueillir jusqu’à 40 lits selon les critères d’admission définis pour chaque commune. Après une intervention de cinq mois, qui a permis de prendre en charge 220 patients, dont 102 placés sous oxygène, la gestion du centre de traitement a été remise aux autorités hospitalières en septembre.

La mise en place et la gestion de ce centre n'était qu'une facette de la réponse de MSF à l’épidémie à Kinshasa : notre soutien à la prévention et aux soins s’est poursuivi à travers un appui à quatre structures de santé de la zone de santé de Limete jusqu'à mi-décembre 2020 – 54 structures ont bénéficié d’activités de sensibilisation médicale pour un total de 276 agents informés et de la dotation de kits de lavage des mains. Par ailleurs, 15 communes de Kinshasa ont bénéficié du soutien de MSF de septembre à décembre, qui comprenait le partage des connaissances sur l'épidémie et les mesures de prévention à respecter. Environ 1 600 personnes ont été informées sur la maladie, notamment les personnes vivant avec un handicap, les orphelins et les personnes âgées, et 33 dons ont été faits aux structures spécialisées. En outre, l'hôpital de Kinshasa, soutenu par MSF et dédié aux patients atteints du VIH/Sida, a été équipé de tentes d'isolement pour les cas suspects et confirmés et un système de référence a été mis en place.  La même approche a été mise en œuvre dans la province du Kasaï, à Kananga, où MSF soutient l'Hôpital général avec le triage et les dons à l'Hôpital et aux centres de santé en fonction de leurs besoins.

Dans la province du Nord Kivu, nos activités à Goma et Rutshuru ont été adaptées afin d'assurer la continuité des soins pour les victimes d'urgences médicales, de violences sexuelles, de malnutrition, de VIH/Sida et tuberculose.  Notifié le 30 mars, le premier cas de COVID-19 dans la province de l’est de la RDC a conduit MSF à organiser des assises communautaires auprès de la population et des autorités locales afin d’améliorer leur connaissance sur la maladie, et de renforcer les messages relatifs à la prévention. Le 29 juin, l’organisation médicale et  le Ministère provincial de la Santé du Nord-Kivu ont inauguré un nouveau centre multi-épidémique, construit au sein de l’hôpital provincial du Nord-Kivu, à Goma. Dédié au traitement des patients atteints par la Covid-19, des fièvres hémorragiques virales telles qu’Ebola et à la prise en charge des personnes atteintes par des maladies infectieuses à fort potentiel épidémique (comme la rougeole ou le choléra), ce centre a été doté d’équipements de protection individuelle et de médicaments essentiels pour une valeur de plus de 200 000 USD.  Il est désormais sous la responsabilité des autorités sanitaires.

En collaboration avec le Ministère provincial de la Santé, le centre de traitement Ebola de Goma (Muningi) a été transformé en centre de prise en charge des cas Covid-19 avec 20 lits d’hospitalisation et oxygène. MSF y a formé le personnel et a assuré l’approvisionnement en consommables et équipement de protection. Cependant, la fréquentation de cette structure est restée faible (19 patients dont 16 confirmés pris en charge) et la structure a été remise aux autorités sanitaire.  

A Mweso et Walikale, MSF a installé des centres d’isolement et de triage pour le traitement des patients de Covid-19 dans deux hôpitaux et une dizaine de structures de santé Aucun patient COVID-19 n’a été pris en charge dans les structures sanitaires et centres de santé que nous soutenons. A Masisi, un circuit pour les patients et leur isolement a été mis en place au centre de santé de référence de Nyabiondo, et une unité d’isolement de 20 lits identifiée à l’hôpital général de référence de Masisi.

Dans la province du Sud-Kivu, MSF a fourni un appui technique pour la prise en charge des patients infectés dans deux structures à Bukavu : le Centre de traitement de Bwindi et l’hôpital général de référence. Des activités de sensibilisation des populations ont été menées dans les zones de santé de Kadutu, Bagira et Ibanda et des formations spécifiques offertes aux agents de santé sur les axes Bukavu-Minova (Numbi, Minova, Kalehe, Katana, Miti-Murhesa, Kinyezire, Kavumu, Kalungu) ; Kalonge-Bunyakiri (Cifunzi, Hombo Sud, Bunyakiri, Bitale, Chigoma) ; Bukavu-Mwenga (Kaniola, Walungu, Mwenga, Kamituga, Kitutu, Nyamibungu, Nzibira, Bideka) et Shabunda-Matili (Shabunda, Matili, Kikamba, Mungembe).

Compte tenu de la fermeture des projets dans le territoire de Fizi, MSF a remis un centre d'isolement COVID-19 à Baraka au Ministère de la Santé. Les équipes ont également donné du matériel à 21 aires de santé tout en surveillant et en se tenant prêtes à soutenir la réponse médicale en cas de détérioration de la situation épidémiologique.

Dans la province de l’Ituri, MSF a mis en place un centre de traitement dans les locaux de l’hôpital général de référence de Bunia, pour la prise en charge des patients modérés et graves. Des formations du personnel et des agents de santé du Ministère ont été organisées afin d’améliorer le triage et le pré-triage ; le dépistage et l'isolement dans les structures où MSF est déjà présente à Bunia, Nizi, Drodro et Angumu.

Enfin, en collaboration avec le Ministère provincial de la Santé, MSF est intervenu à Lubumbashi (province du Haut-Katanga) afin de prendre en charge les patients : 40 cas ont été admis dans le centre de traitement mis en place, parmi lesquels deux sévères. En parallèle, MSF a mené une enquête pour comprendre les rumeurs d’augmentation des décès dans la ville de Lubumbashi et prévoit de la compléter par une enquête de séroprévalence et de mortalité rétrospective.

Selon le Ministère de la Santé, 19 916 cas confirmés ont été notifiés en 2020 ; 14 658 personnes ont guéri  de la maladie et 585 sont décédées. Sur ce total, MSF a pris en charge 1 039 patients, suspects et confirmés.

Après avoir surmonté les deux premières vagues de la pandémie, le pays fait actuellement face à la troisième vague de COVID-19. Depuis le début de l’épidémie jusqu'à fin juin 2021, le cumul des cas est de 34 266, dont 34 265 cas confirmés et 1 cas probable; 825 décès ont été enregistrés avec plus de 27 820 personnes guéries.

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