Une nouvelle naissance est souvent source de joie et de bonheur au sein de la famille. Pour les parents d’enfants nés prématurément, tout n’est pas toujours aussi rose.
"Dès que le bébé est né , nous le présentons à ses parents et le mettons en contact peau à peau avec eux. Ils le touchent et le caressent afin d’établir un lien affectif et familial »explique Rigobert Bisuka, responsable du service de néonatologie de l’hôpital général de référence de Mweso.
Dans l'unité néonatale de l’hôpital général de référence de Mweso, les soins sont axés sur la prise en charge des nouveau-nés et sur la prévention des complications chez les nouveau-nés présentant un risque plus élevé de tomber malade. La méthode du peau-à-peau est une thérapie inestimable pour la mère et l'enfant.
Le nouveau-né est placé peau à peau contre la poitrine de sa mère ; cette dernière et l'enfant sont emmaillotés ensemble. Le bébé est maintenu au chaud, protégé des infections et allaité régulièrement. Cette pratique, avec une alimentation maternelle régulière, réduit la mortalité des nouveau-nés.
L'accouchement dans une structure médicale augmente les chances de survie.
La zone de santé de Mweso est particulièrement touchée par les conflits armés qui entraînent des déplacements massifs et permanents de la population. Ces conflits sont parmi les principales causes de la prématurité dans la zone.
La maternité de l’hôpital général de référence de Mweso soutenu par MSF, enregistre plus de 5 000 accouchements par an avec 120 naissances prématurées en moyenne, soit 2,2% des accouchements, faisant de Mweso l’une des zones les plus touchées par la prématurité dans la région. De janvier à octobre 2021, plus de 200 nourrissons prématurés étaient pris en charge dans cette structure hospitalière.
La méthode de ‘’ mère Kangourou’’ ou ‘’peau à peau’’ contribue sensiblement à la réduction du taux de mortalité des nouveau-nés prématurés.