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Kasai (Unframed)

Kasaï-Central : renforcer la décentralisation des soins pour lutter contre les violences sexuelles

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Depuis janvier 2020, Médecins Sans Frontières a réorienté sa stratégie de lutte contre les violences sexuelles à Kananga dans le Kasaï-Central, en s’investissant davantage dans la communauté. De la sensibilisation communautaire aux soins de santé décentralisés, tout est fait pour permettre à la communauté de s’approprier la lutte contre ce phénomène. Après avoir soutenu les centres de santé de Mine Hydro, District Est, Kamuandu, Appolo, Matete, Luandanda et Mbumba, les équipes appuient actuellement les centres de santé de Tshimputu et Nkonko 1 jusqu’en septembre 2023.

La décentralisation de soins de santé permet de rapprocher les soins des victimes. « Certaines effectuaient des très longues distances pour atteindre l’Hôpital Provincial de Référence de Kananga (HPRK) que MSF soutenait de 2017 à 2022. Les victimes pouvaient arriver dans un très mauvais état, après plusieurs jours de marche. Cette décentralisation leur permet un accès aux soins de santé proche de chez elles et donc de prendre en charge plus rapidement les victimes qui doivent avoir accès aux services de santé dans les 72h pour limiter les complications médicales » ; explique Faida Kiamba, coordonnatrice pour MSF du projet de lutte contre les violences sexuelles à Kananga.

D’ici le 30 septembre 2023, MSF devra se désengager de deux structures de santé pour passer totalement le relais aux autorités sanitaires locales.

Dans les centres de santé Tshimputu et Nkonko, depuis janvier 2023, plus de 330 patients y ont été soignés. D’ici le 30 septembre 2023, MSF devra se désengager de deux structures de santé pour passer totalement le relais aux autorités sanitaires locales. « Nous avons pris le soin de faire une bonne passation des activités avec les prestataires de deux structures. Nous allons aussi fournir des intrants médicaux pour couvrir la prise en charge de victimes de violences sexuelles six mois après notre départ », poursuit Faida.

Renforcer les capacités du personnel soignant

« L’autre raison majeure d’avoir choisi de soutenir des centres de santé périphérique était de renforcer la capacité du personnel de santé sur la prise en charge médicale et psychologique des victimes de violences sexuelles. Nous l’avions fait à l’HPRK et dans les sept autres structures que nous avons appuyés ces précédentes années.», renchérit Faida.

Hopital Provincial de Réference de Kananga

Denise est infirmière au centre de santé Nkonko 1 dans la zone de santé de Tshikaji. Elle a bénéficié d’un renforcement de capacité sur la prise en charge médicale et psychologique des victimes de violences sexuelles « Dans ce centre, nous avons été quatre à être formés. Grâce à cet appui, nous sommes désormais autonomes lors des consultations pour les victimes de violences sexuelles. En juillet dernier, nous avons reçu 40 patients.»

Aujourd’hui, ce personnel est formé pour soigner tous les cas de violences sexuelles après le départ de MSF. Avec ce personnel formé, l’approche de soins décentralisé, combinée à la sensibilisation communautaire, est d’une grande efficacité dans l’octroi de soins aux victimes. Au vu de la performance du modèle de soins décentralisé dans la prise en charge des victimes de violences sexuelles, il est important de continuer à soutenir les structures communautaires afin de répondre aux besoins médicaux de victimes de violences sexuelles.