Pouvez-vous nous parler de votre carrière chez MSF?
J'ai commencé ma carrière à MSF il y a environ quatre ans en travaillant au bureau de MSF-Brésil, au service de la communication. Cependant, mon grand objectif a toujours été de travailler sur le terrain. Mon premier projet a été la réponse d'urgence au cyclone Idai au Mozambique en 2019. Par la suite, j'ai également travaillé sur la réponse à Ebola au Nord-Kivu et l'émergence du COVID-19 au Brésil. Je viens d'arriver à Bukavu, où je vais passer 6 mois en tant que responsable communication.
Comment était la réponse au COVID-19 au Brésil ?
Le Brésil a été l'un des pays les plus touchés par la pandémie, tant en nombre de cas qu'en nombre de décès. Le pays a reçu l'une des plus grandes réponses de MSF au COVID-19 et j'étais responsable de la communication sur le terrain. En tant que pays aux dimensions continentales, suivre les activités de MSF au Brésil a nécessité des mois de voyages constants, principalement dans la région amazonienne. Là, on retrouve des défis similaires à ceux qui existent en RDC, comme la précarité ou le manque de routes pour transporter nos équipes et fournitures en forêt.
Quels sont les enjeux de communication ?
Dans les situations d'urgence telles que les catastrophes naturelles ou les épidémies telles qu'Ebola et COVID-19, la grande difficulté est la gestion d'un grand nombre de demandes d'informations et d'interviews provenant des médias locaux et internationaux. Dans les crises plus longues et négligées, le défi est tout le contraire, nous devons découvrir de nouveaux angles pour raconter des histoires qui souvent ne reçoivent pas l'attention voulue des médias. Donner de la visibilité à nos projets au Sud Kivu sera mon défi pour les mois à venir.