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Francisca Rehema

Francisca Rehema, superviseure des activités en santé reproductive au village des femmes de Mweso

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En quoi consiste le village des femmes ?

Le village des femmes accueille des femmes enceintes pour les accompagner dans leur grossesse  jusqu’à  l’accouchement. L’objectif est de prévenir les risques pour la mère et pour l’enfant qui va naitre. Nous leur apportons également des informations sur la santé reproductive qui les accompagnera  pendant  toute  leur vie  de  femme. Nous  les  suivons quotidiennement jusqu’à l’accouchement, ce qui  permet de prévenir des asphyxies et infections néonatales. Le village se trouve au sein de l’Hôpital Général  de Mweso, ainsi  nous pouvons  programmer  les interventions  chirurgicales  à temps, réduire les ruptures utérines et les décès en cas de complications. Nous réalisons également des examens médicaux tels que les échographies, des prises de sang et assurons la prise en charge curative et préventive de pathologies que nous diagnostiquons.  Au-delà  de l’aspect  médical, c’est également  un  lieu  d’expériences et un espace de partage pour ces femmes qui ont eu des difficultés multiples lors des accouchements passés. 

Sur quels critères les femmes peuvent-elles être référées au village des femmes?

Nous accueillons en priorité les femmes porteuses de grossesses à hauts risques, principalement celles qui ont accouché avec des césariennes à répétition. La plupart des femmes ici ont  été  référées  par  un  centre  de  santé  après une consultation  prénatale. Au niveau des centres de santé, les antécédents obstétricaux et médicaux sont évalués puis un diagnostic est posé. Si  la grossesse est  considérée comme risquée, la femme est éligible au village pour le reste de sa grossesse. 

Quels  sont  les  principales  difficultés  que  rencontrent ces femmes?

La difficulté majeure, c’est l’accès aux structures de santé. Certaines femmes viennent de très loin. Par manque de moyens, la  plupart marche à pied pour venir ici, pendant  des heures voire des jours et ce, au péril de leur vie, en  raison de l’insécurité qui règne. Beaucoup traversent seules, enceintes de plusieurs mois, la  ligne  de  front  pour  atteindre  notre  village d’accueil. Elles arrivent chez nous, sans  rien, car elles ont été dépouillées en cours de route. Il arrive qu’elles subissent des violences physiques et parfois même sexuelles.