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Nouveau projet de lutte contre l'hépatite C à Meerut
En janvier 2017, MSF a ouvert une clinique de prise en charge de l'hépatite C à Meerut, une ville de l'Uttar Pradesh. Cet État au nord est l’un des plus grands de l’Inde avec plus de 200 millions d'habitants. L’équipe s'attendait bien à recevoir beaucoup de patients mais, dès les premières semaines, elle a été submergée par les besoins massifs de dépistage et de traitement.
Nombre des patients venus consulter auraient été infectés par de mauvaises pratiques médicales, telles que des transfusions sanguines réalisées dans des conditions inappropriées et l'utilisation d'équipements non stérilisés par des praticiens non qualifiés ou des guérisseurs traditionnels. La promotion de la santé est dès lors cruciale pour sensibiliser les communautés à la prévention.
MSF utilise des antiviraux à action directe, la dernière génération de médicaments contre l'hépatite C. Ils sont produits en Inde et disponibles à un prix très inférieur à celui qui est pratiqué ailleurs dans le monde mais ils restent malgré tout inabordables pour des millions de patients.
Dans la clinique gérée en collaboration avec les autorités sanitaires de l'État, l'équipe a aussi mis en place un modèle pilote de prise en charge simplifiée pour améliorer l’observance des traitements. Ce modèle ne contraint les patients à venir à la clinique qu'une fois par mois.
Traitement de la tuberculose (TB) et du VIH à Mumbai
Mumbai, une ville de 22 millions d'habitants, compte environ 50'000 tuberculeux dont 4'000 sont atteints de formes résistantes.
En 2017, MSF a continué d’offrir une prise en charge médicale et psychosociale aux patients co-infectés par le VIH et la TB résistante (TB-R) dans quatre projets. Objectif : réduire la morbidité et la mortalité liées à ces maladies.
Les équipes de MSF soignent des cas parmi les plus graves, qui requièrent les combinaisons thérapeutiques les plus avancées, mais indisponibles dans le secteur public. Elles élaborent des modèles individualisés de soins centrés sur la personne et tentent d'influencer les directives nationales de traitement.
Soins en santé mentale au Jammu-et-Cachemire
Depuis 2001, MSF offre des services psychosociaux au Jammu-et-Cachemire, où des années de conflit ont gravement affecté la santé mentale des populations. Ce service est offert dans des hôpitaux à Baramulla, Srinagar, Bandipora, Pulwama et Sopore.
Pour combattre la stigmatisation, MSF sensibilise à l'importance de la santé mentale et à la nécessité de demander de l'aide. En 2017, en collaboration avec une association locale, MSF a organisé des sessions de psychoéducation pour des groupes de victimes de fusils à plombs.
Soins primaires dans l'Andhra Pradesh, au Chhattisgarh et au Telangana
Un long conflit de faible intensité a privé de vastes régions de l'Andhra Pradesh, du Chhattisgarh et du Telangana d'accès aux services médicaux. MSF gère des cliniques mobiles qui dispensent des soins primaires aux habitants des villages isolés de ces États. Outre la prise en charge du paludisme, des infections respiratoires, de la pneumonie et des dermatoses, les équipes proposent des services en santé sexuelle et génésique et des vaccinations.
L'hôpital du district de Bijapur ayant modernisé ses installations, MSF a fermé son centre de santé maternelle et infantile de 15 lits, qui offrait depuis 2009 des soins en pédiatrie et santé génésique, et traitait la TB à Bijapur.
Violence sexuelle et fondée sur le genre à Delhi
La violence sexuelle et fondée sur le genre est une urgence médicale. En 2015, dans le nord de Delhi, MSF a ouvert Umeed Ki Kiran, une clinique communautaire qui offre en continu aux victimes de violence sexuelle et conjugale traitements et prophylaxie post-exposition, afin de prévenir les infections par le VIH/sida et d'autres maladies sexuellement transmissibles, et les grossesses non désirées. En 2017, l'équipe y a soigné 250 patients et assuré plus de 700 séances de conseil psychosocial. MSF a poursuivi son travail avec les organisations communautaires, la police, les agences publiques de protection et le ministère de la Santé pour faire connaître les services de cette clinique et créer un système efficace d’orientation des patients.
Traitements spécialisés de la TB, du VIH et de l'hépatite C au Manipur
Dans les cliniques MSF de Churachandpur, Chakpikarong et Moreh, à la frontière avec le Myanmar, les équipes offrent dépistage, diagnostic et traitement du VIH, de la TB, de l'hépatite C et des co-infections. Les patients bénéficient aussi d’un conseil pré- et post-test de dépistage pour les aider à observer les traitements aux effets indésirables débilitants. Dans un centre de traitement de substitution aux opiacés à Churachandpur, MSF soigne les patients mono-infectés par l'hépatite C et les partenaires de patients co-infectés. En 2017, MSF a introduit, en collaboration avec la Manipur AIDS Control Society, un modèle simplifié de traitement de l'hépatite C. Depuis le début du programme, 400 patients co-infectés et 57 mono-infectés ont achevé le traitement contre l'hépatite C.
Traitement de la malnutrition aiguë sévère à Chakradharpur, dans le Jharkhand
Un tiers des enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère dans le monde vivent en Inde.
Co-infection par le kala-azar et le VIH à Patna, dans le Bihar
Transmis par la piqûre de phlébotomes infectés, le kala-azar (leishmaniose viscérale) est une maladie endémique en milieux agricoles. Elle est fréquente au Bihar qui concentre 80% des cas du pays. MSF s'emploie à traiter les co-infections par le kala-azar et le VIH, un problème de santé publique émergent plus mortel, car les deux maladies se renforcent mutuellement et affaiblissent le système immunitaire. En 2017, 172 patients co-infectés par le kala-azar et le VIH ont ainsi été traités au Rajendra Memorial Research Institute à Patna.
Résistance aux antibiotiques et infections des voies respiratoires à Asansol, au Bengale-occidental
Depuis 2015, MSF travaille sur le diagnostic des fièvres aiguës et des infections respiratoires chez les enfants afin de mieux comprendre la résistance aux antibiotiques dans le district d'Asansol. En 2017, le projet a supervisé plus de 3'200 consultations pour infections respiratoires aiguës dans les cliniques de soins ambulatoires. Il a aussi géré des initiatives communautaires sur le terrain pour promouvoir l’hygiène des mains, et la consommation et la prescription rationnelles d'antibiotiques, dans les écoles de soins infirmiers ainsi qu'auprès des mères et des enfants en âge de scolarisation.