La prévalence des maladies infectieuses est relativement faible en Iran (moins de 1% pour le VIH). Mais elle reste nettement supérieure dans ces groupes vulnérables. Ainsi, selon le ministère iranien de la Santé, plus de 60% des 160'000 séropositifs sont des toxicomanes, et 50 à 75% de ceux qui se droguent par voie intraveineuse ont l’hépatite C.

Dans le district de Darvazeh Ghar, MSF gère une clinique qui offre une palette complète de services médicaux aux patients à haut risque, stigmatisés et/ou ayant besoin d’un soutien particulier pour suivre leur traitement. MSF propose counselling par les pairs, conseil psychosocial, consultations médicales et en santé mentale, soins pré- et postnatals, planning familial et traitements des infections sexuellement transmissibles, ainsi que le dépistage des maladies transmissibles telles que VIH, tuberculose et hépatite C.

MSF traite les patients atteints d’hépatite C avec des antiviraux à action directe, des traitements efficaces et bien tolérés, en général d’une durée de trois mois seulement. L’équipe assure aussi un système de transport des patients, et gère des cliniques mobiles en partenariat avec la Society for Recovery Support, une organisation locale spécialisée dans l’aide aux toxicomanes qui fournit conseil psychosocial, mesures de réduction des risques et hébergement.

En 2017, les équipes ont reçu 19'575 consultations ambulatoires et 3'495 consultations individuelles en santé mentale dans les cliniques fixe et mobiles. Au total, 218 patients ont été orientés pour des soins et 45 ont débuté un traitement contre l’hépatite C.

En 2017, les autorités ont accepté un nouveau projet centré sur les problèmes de drogues au sein de la communauté afghane de Mashhad. Ce projet sera lancé début 2018.